QUAND J’ÉTAIS SINGE (presse)

Extraits de la Revue de Presse / Attaché de Presse Isabelle Muraour / zef

LA TERRASSE – Janvier 2005 – Catherine Robert
« Agniel et Danner ont composé avec dextérité un mélange du Rapport à une académie et plusieurs autres textes de Kafka et ont élaboré un scénario où K. se débat entre F;, la femme impossible à aimer, et H., le dompteur-impresario. Une estrade étroite coupe la scène en diagonale et sépare radicalement des mondes inconciliables : le quotidien familial et la piste du succès, la femme condamné aux baisers des missives et l’écrivain les envoyant comme autant de déclarations et d’excuses, le trapèze de la vitalité et les rêts du conformisme social. Irina Dalle, à la présence magnétique et étrange, Renaud Danner, dont l’incroyable animalité répond à la bestialité glaçante de Roland Timsit, campent avec beaucoup de talent les protagonistes de ce drame polymorphe. Dirigés par Céline Agniel, qui atteste d’une belle maîtrise de la mise en scène, ce spectacle étonnant et inattendu vaut tous les traités de zoologie comparée ! »

LE FIGARO – 14 janvier 2005 – Armelle Héliot
« Les trois interprètes possèdent de belles personnalités. Roland Timsit, H., se souvient qu’il est clown pour incarner les figures de l’autorité face à Renaud Danner, K., acteur séduisant , tempérament fort, sensibilité certaine. C’est Irina Dalle, fille audacieuse s’il en est, comédienne intrépide qui a toujours préféré le risque, les acrobaties spirituelles qui est une F. irisée de mille et une nuances. Spectacle intéressant, sincère. Céline Agniel est un peu coquette parfois, mais tel quel on peut saluer ce travail. Et puis on est ici au Vingtième Théâtre, loin des grands circuits médiatiques et cela ne fait pas de mal … d’ailleurs, le public est là ! »

A VOIR A LIRE .COM – 20 janvier 2005 – Delphine Beranger
 » Comment vivre ou créer dans l’expression libre de soi-même sans être complètement seul et impuissant, en lutte avec ses angoisses et ses névroses ? Comment échapper à la solitude qui fige sans avoir besoin d’une société de plus en plus voyeuriste qui voudrait nous faire croire que l’on n’existe que lorsqu’on est vu (et bien vu…) ? La mise en scène est liée à ces questions et échappe à tout style. Ce n’est pas un théâtre d’intrigue, mais un théâtre de paroles et d’images. Pas de récitant non plus ni de monologue – ce qui arrive souvent quand on cherche à mettre en scène des récits – mais trois comédiens, figurines symboliques et étranges dont les gestes et les actions qui se superposent au texte sont des énigmes à déchiffrer, comme dans les films de Lynch. C’est une vraie création qui ne se réclame ne d’une famille ni d’un genre. On ne sait pas trop comment lire le spectacle mais c’est le signe que l’acte de création existe et nous altère. Nous avons besoin d’œuvres singulières, comme celle-ci, pour accepter notre propre singularité, trouver de la douceur dans l’audace d’être soi dans l’intimité sans avoir recours aux singeries des hommes. »

LE QUOTIDIEN DU MÉDECIN – février 2005 – Jean Grapin
« Dans la proposition scénique de la jeune Céline Agniel le spectateur découvre que c’est bien parce que l’homme est un animal qu’il devient humain dans le regard de la femme qui l’aime. La proposition scénique pleine d’humour se développe dans une approche très progressive et sensible de l’espace et du temps et finit fortissimo. L’approche plastique est moderne. Elle pourrait paraître quelquefois brutaliste si l’ensemble n’était nimbé d’un parfum de délicatesse. UN immense respect de l’acteur et du spectateur préside en effet à ce travail à la matière théâtrale précise et mouvante. Oui, il faut bien le dire le texte de Kafka, par la grâce de ce spectacle apparaît résolument contemporain. C’est un bonheur qui se partage. »