Ephemere (presse)

LE MONDE.FR Edith Rappoport – extrait de son Blog – février 2010
« Virginia Woolf fait partie de mes amours de jeunesse et j’en ai retrouvé la saveur dans cet extrait prometteur. Trois femmes, Virginia Woolf et ses amies dans les différentes étapes de la vie, du lever au coucher du soleil, rythmé par des projections et des feuillets qu’on nous distribue. L’enfance, l’amour du père que l’on doit quitter avec la pension, la mort de Perceval, les douleurs, la vie conjugale, les affres de l’écriture, « et pourtant je me sens lasse de ce simple bonheur ». Les actrices, manuscrits en main habitent déjà leurs personnages. »

STÉPHANE PATRICE – radio libertaire – février 2010
« Un théâtre cubiste où le visage de la femme se donne à voir de face et selon ses deux profils ; selon les deux profils et de dos, chevelures relevées sur la nuque ou lâchées sur les épaules ; selon un profil, de dos et de face… où la question du visage explore une identité dont les corps changeants inspirent la crainte que rien ne dure. Qu’est-ce que le bonheur ? Qu’est-ce que la souffrance ?
Trois vagues bleues répètent et diffèrent la matérialité des choses et des sentiments tandis que « pendant un instant (…), notre vie s’accorde à la marche majestueuse des jours et des cieux ».
Céline Agniel nous donne à entendre la langue et le style d’une Virginia Woolf inquiète par le reflet des corps dans le miroir de l’esprit qui vit, palpite et tremble, sous l’avancée de l’âge.
Les papiers froissés de la littérature insulaire jalousent le fracas des vagues sur les côtes, tandis que parviennent les souvenirs d’Indes, d’Afrique et d’Espagne. Une vie à l’imparfait et dont l’imperfection se laisse ravir par les silences qui forment l’écrin des souvenirs « d’une vieille femme qui se crève les yeux à ravauder ses bas », et où l’incertitude de l’unicité de la vie se double d’une incertitude sexuelle pour former une vague boucle ou impression que l’autre était soi-même. »

Christine Friedel – extrait du Journal du Château de la Roche Guyon – #10
« Céline Agniel a adapté Les Vagues de Virginia Woolf, en une sorte de théâtre-roman que l’auteur n’aurait pas renié. Esquisse d’un temps qui passe et se défait, de personnalités qui se construisent. »