QUAND J’ÉTAIS SINGE
d’après «Rapport à une académie» et autres fragments de Franz Kafka, adaptation Céline Agniel et Renaud Danner
mise en scène Céline Agniel
scénographie Chantal de la Coste, lumières Philippe Quillet, son Gilles Fournier, costumes Fabienne Touzi dit Terzi
administration Arielle Zajde
attachée de presse Isabelle Muraour – ZEF
avec Irina Dalle, Renaud Danner, Roland Timsit
PRESSE
production
avec l’aide à la production de la DRAC Ile-de-France, l’aide de l’ADAMI, la Ville de Paris, le soutien à la production de la Filature à Mulhouse et le soutien du Théâtre Jean Vilar à Vitry-Sur-Seine, Co-réalisation VingtièmeThéâtre à Paris.
représentations
Théâtre Jean Vilar à Vitry-Sur-Seine / 19 novembre 2004
Vingtième Théâtre à Paris / du 6 janvier au 27 février 2005
La Filature à Mulhouse / 9 et 10 juin 2005
Si je considère l’ensemble de mon évolution et le but qu’elle s’était fixée, je ne puis ni me plaindre ni me réjouir. Les mains dans les poches de mon pantalon, une bouteille de vin sur la table, je suis mi-assis, mi-étendu dans mon fauteuil à bascule et je regarde par la fenêtre. Quand j’ai de la visite, je reçois les gens comme il se doit. Mon impresario est assis dans l’antichambre ; quand je sonne, il vient et il écoute ce que j’ai à lui dire. Il y a une représentation presque chaque soir, et je ne vois pas comment mes succès pourraient être plus vifs. Quand je rentre, tard dans la nuit, après avoir assisté à un banquet ou à la séance d’une société savante ou bien après une agréable réunion amicale, je trouve une petite chimpanzé à demi dressée qui m’attend, et je prends du bon temps avec elle, comme le font les singes. Dans la journée je ne veux pas la voir ; car elle a dans les yeux l’air déboussolé de l’animal dressé, perturbé ; je suis le seul à m’en apercevoir, et je ne le supporte pas.”
Franz Kafka